ًصلب الموضوع

  صحيفة "المغرب" و فتوشوب القرن

"Gare à l’effet boomerang !" C'est ce que susurrait Lotfi Ben Cheikh, de Mag14 (30/01/2012), en commentant gentiment le photoshop du journal AlMaghreb du 29 janvier 2012, qui visait juste à amplifier une manifestation de rue jugée peu imposante. A l'époque, Omar S'habou, patron du journal, s'était déchargé sur un pauvre infographiste, mais la falsification était restée dans tous les esprits. Je n'arrêtais pas d'y penser depuis que j'ai fait moi-même l'objet d'un criant photoshop moral, dans l'édition de ce journal en date du 20 février 2013, commis par un certain Abdelhamid ElAbed, dont le lecteur trouvera l'extraordinaire histoire ailleurs dans ces pages. Pour dérober à ma vue un ex avocat véreux, le journal avait laissé écrire et marteler à tue-tête que l'avocat en question était mort. Ce qui était -et est encore- faux !

En novembre dernier, soit presque trois ans plus tard, je suis allé voir Lotfi Ouajah, responsable de la rubrique où a eu lieu la publication. Je lui ai exposé l'affaire avec la ferme intention de lui laisser une grande porte de sortie pour circonscrire l'inévitable conflit à venir entre moi et l'auteur de l'article. Or, Ouajah, avocat par ailleurs, après moult hésitations, a opposé une fin de non recevoir à ma demande de publication d'une contribution commentant l'article où j'étais gratuitement agressé. J'ai alors écrit à Zied Krichène, sans recevoir le moindre écho, ce qui m'a conforté dans l'idée que, non seulement mes soupçons à son égard étaient fondés, mais qu'il était complice de la manœuvre, avec Ouajah. C'est là que j'avais tendu une deuxième perche à ce dernier en forme de questionnaire précis et tranchant : comment cet article lui était-il parvenu ? Connaissait-il le dénommé A. ElAbed, notamment comme confrère ? Comment se fait-il qu'après avoir été amplement informé, il n'ait jamais eu la présence d'esprit de me présenter des excuses et de s'excuser auprès de l'avocat qu'il avait enterré vivant depuis si longtemps ? D'ailleurs comment se fait-il que nul n'ait jamais eu l'idée de rectifier l'information, notamment du côté du Conseil national du Barreau ? El Marhoul bénéficierait-il à ce point de la complicité passive et bienveillante de tous ceux qui le connaissent et qui savent les raisons qu'il a de se terrer jusqu'à ce que mort s'ensuive ?

Autant de questions que je n'ai pu poser à mon vieil ami Omar S'habou, qui était aux commandes du journal à l'époque des faits. Mais je lui ai fait la commission avec l'immense et toute nouvelle patronne de presse K. Zantour, qui n'est toutefois pas revenue vers moi. 

Tout cela pour lutter contre le souvenir d'un jeune étudiant, Faysal Barakat, mort sous la torture en... 1991, mais qui continue à tourmenter l'armée de conseillers de Ben Ali - dont notre fameux ElAbed - qui ont épuisé une vie à tenter de le tuer l'ultime fois sans jamais y parvenir.

Cette affaire est une suite improbable mais réelle de l'ère tortiocratique, qui n'en finit pas d'agoniser et de faire douter le pays. 

Reste l'éthique journalistique et politique à ce point malmenée par des professionnels confirmés du journalisme et des leaders d'opinion d'une grande prétention.

Mais quel message cette manipulation effrontée envoie-t-elle aux jeunes générations qui prennent le flambeau à la suite de Hechmi Troudi et des autres supposés vétérans ? 

 

 


 
   
   
   
 

 

المغرب : فوتوشوب اليوم ليس فقط عادة سيّئة بل مشاركة  في جُرْم


لطفي واجه  بكلّ الصّوَر مسؤول عن كلّ كلمة في صفحته


الأستاذ عمر صحابو  كان المدير المسؤول المؤسّس أي صاحب القرار دون منازع في "المغرب


أسف

 ألأستاذ شيحة قحّة من أحسن الأقلام الصّحفية التونسية .وهو يكتب في المغرب .

عندما عرضت عليه الأمر ، تصرّف بما معناه أن لاناقة له ولا جمل إلاّ في ما يخصّ خاصّة كتاباته و لكنّه أشعرني بحرجه الشّديد وأنه ما باليد حيلة و امتنع إطلاقا عن أيّ ردّ فعل إنكاري.

نرجو له الصحة و العافية